Longtemps redoutés par les professionnels de l’emailing, les « mots interdits » ont façonné la manière de rédiger les emails. Qui n’a jamais hésité à écrire « Gratuit », « Urgent » ou « Offre spéciale » par peur de finir dans la catégorie spam ? Si ces fameux spamwords ont effectivement joué un rôle important par le passé, la réalité de 2025 est plus nuancée. Les filtres antispam sont désormais bien plus intelligents et ne se contentent plus de traquer certains termes. Comprendre leur fonctionnement et savoir comment rédiger de bons emails est devenu la véritable clé de la délivrabilité.
Le pouvoir des mots et ceux qu’il ne faut pas prononcer en emailing
Il existe une liste de mots et d’expressions considérés comme suspects ou à risque par les fournisseurs de messagerie. Ceux-ci vont être détectés, déclencher une sorte de signal d’alarme et les filtres anti-spam placeront probablement votre email en indésirable afin de protéger le destinataire.
Avant de vous dévoiler ces mêmes mots, il est important de remettre les choses dans leur contexte. L’emploi d’un ou deux d’entre-eux ne vous enverra pas forcément tout de suite dans la case spam. Les filtres sont de plus en plus évolués et permettent la nuance. C’est une question de contexte et d’emploi raisonné.
Si votre email contient un très grand nombre de ces mots et formulations, une ponctuation et/ou un usage excessif de majuscules, etc., alors effectivement cela ne passera pas.
Si votre email contient ici et là quelques-uns de ces mots, mais que les règles de l’emailing sont suivies, que le contenu est propre et bien construit, que vous avez une bonne réputation d’expéditeur, il devrait alors arriver tranquillement à destination.
Les différentes catégories de mots à bannir en emailing
Les promesses, les affirmations et les exagérations
Les mots pour manipuler et inciter à agir vite (création d’un sentiment d’urgence)
Les mots faisant miroiter un gain
Les mots en rapport avec l’idée d’argent et de paiement
Les mots jouant sur la nécessité, le désespoir, la vie privée
Les mots trop spécifiques au marketing et à l’idée de vente
Les mots appartenant au domaine pharmaceutique
2025 : des filtres de plus en plus redoutables
Désormais, ces mots ne sont plus les seuls dont il faut se méfier. Les filtres antispam se sont considérablement perfectionnés et couvrent une combinaison de critères plus larges :
La réputation de l’expéditeur
Un domaine ou une adresse IP associée à des envois fiables, correctement authentifiés via SPF, DKIM et DMARC, sera perçue comme légitime et bénéficiera d’un meilleur placement en boîte de réception.
L’engagement des destinataires
Plus vos contacts ouvrent, cliquent, répondent à vos messages (et moins ils se désinscrivent ou signalent vos emails comme indésirables), plus les filtres considèrent vos campagnes comme pertinentes.
La structure technique du message
Un email léger, bien encodé, avec un bon équilibre texte/images et une mise en page lisible est perçu comme propre et professionnel.
L’historique du domaine auprès du fournisseur
Si vos précédentes campagnes ont engendré des taux de plainte élevés ou une faible interaction avec l’audience, la messagerie retiendra cette expérience négative et pourra classer vos envois futurs en spam.
Dans ce nouveau contexte, éviter systématiquement les mots interdits ne garantit plus d’atterrir en boîte de réception. En 2025, ce qui fait réellement la différence, c’est l’ensemble de la stratégie : une infrastructure technique solide, une réputation d’expéditeur saine, des contenus clairs et engageants, et une expérience utilisateur respectueuse. Les spamwords restent à manier avec discernement, mais ils ne sont qu’un détail parmi de nombreux autres paramètres. Miser sur la qualité et l’accessibilité de vos emails, c’est aujourd’hui le moyen le plus sûr d’améliorer votre délivrabilité et d’être mieux accueilli par vos destinataires.