Lorsqu’une campagne d’emailing ne produit pas les résultats escomptés, les codes erreurs SMTP peuvent souvent fournir des réponses bien utiles. En effet, ces codes générés lors de l’envoi ou de la livraison des emails, contiennent des informations clés sur l’origine d’un problème. Savoir les décrypter peut vous permettre de transformer une campagne défaillante en opportunité d’amélioration. Pour vous aider dans ce déchiffrage, nous vous expliquons ce qui se cache derrière les codes erreurs SMTP : comment les interpréter, réagir, et prendre les mesures nécessaires pour optimiser la délivrabilité de vos envois.
Code erreur SMTP : késako ?
Un code erreur SMTP est une réponse envoyée par le serveur de messagerie du destinataire à votre serveur expéditeur. De manière globale, on parle de codes de réponse SMTP. Ceux-ci indiquent si l’email a été livré avec succès ou si une erreur s’est produite. Dans ce dernier cas, il s’agit donc d’un code erreur SMTP.
Structure d’un code erreur SMTP
Le premier chiffre indique la nature générale du statut (erreur temporaire ou permanente).
Le deuxième chiffre précise la catégorie de l’erreur (par exemple, erreur liée au système de messagerie ou à l’adresse).
Le troisième chiffre donne des détails supplémentaires sur la cause exacte de l’erreur.
Les catégories de codes erreurs SMTP
1) Les codes 4xx : Erreurs temporaires
Ils signalent des problèmes temporaires pouvant être résolus automatiquement par de nouvelles tentatives.
421 Service not available – Le serveur est temporairement indisponible, souvent en raison d’une surcharge ou d’une maintenance. Dans ce cas, le système d’expédition essaiera généralement de renvoyer l’email plus tard.
450 Requested action not taken – L’adresse email du destinataire est temporairement inaccessible. Cela peut être dû à une boîte de réception pleine ou à un problème temporaire côté serveur.
451 Action aborted – Une erreur interne au serveur empêche la livraison. Ce code peut également apparaître si le contenu de l’email est soupçonné de contenir des éléments problématiques ou si le serveur rencontre une surcharge temporaire.
2) Les codes 5xx : Erreurs permanentes
Ils indiquent des problèmes définitifs qui empêchent la livraison du message.
530 Authentication required : Ce code reflète une erreur d’authentification. L’expéditeur doit vérifier ses paramètres SMTP et s’assurer que l’authentification est activée.
550 Requested action not taken – L’email est refusé parce que l’adresse n’existe pas ou n’est pas valide. Cela peut également être dû à des problèmes de configuration DNS ou à une liste noire.
551 User not local : Le serveur indique que l’utilisateur n’est pas hébergé localement et qu’aucune redirection n’a été définie. Cela peut nécessiter un contact avec le destinataire pour résoudre le problème.
552 Requested mail action aborted: exceeded storage allocation : Ce code signifie que la boîte mail du destinataire est pleine et ne peut plus recevoir de messages. Vérifiez la validité des adresses et prévoyez une nouvelle tentative ultérieurement.
553 Requested action not taken: mailbox name not allowed : Le serveur rejette l’adresse email en raison d’une syntaxe incorrecte ou d’un format invalide. Cela peut également indiquer que l’adresse est sur une liste noire.
554 Transaction failed : L’email a été rejeté par une politique de filtrage stricte, souvent liée à une suspicion de spam. Ce code peut également indiquer que votre domaine ou votre IP est sur liste noire.
Comment gérer et résoudre les codes erreurs SMTP
Entretenir une liste de diffusion propre
- Supprimez les adresses non valides et mettez à jour vos listes en temps réel. Utilisez des outils de validation pour détecter les adresses inactives ou incorrectes avant l’envoi.
- Segmentez vos contacts selon des critères précis (intérêt, historique d’engagement, localisation) pour mieux cibler vos campagnes et éviter les envois massifs inutiles.
- Mettez en place un processus de double confirmation pour vous assurer que les adresses ajoutées à vos listes sont valides et consentantes, ce qui réduit les risques de rebonds.
- Identifiez les contacts qui n’ont pas interagi avec vos emails depuis un certain temps et envisagez de les retirer ou de leur envoyer une campagne de réengagement.
Surveiller la réputation de l’adresse IP et du domaine
- Utilisez des outils de monitoring pour suivre l’état de votre domaine et de vos adresses IP. Ceux-ci fournissent des rapports détaillés sur votre réputation d’expéditeur, ainsi que des alertes en cas de problème.
- Authentifiez vos emails avec des protocoles tels que SPF, DKIM et DMARC pour renforcer la crédibilité de vos messages et réduire les risques de rejets.
- Vérifiez régulièrement que votre domaine ou vos adresses IP ne figurent pas sur des listes noires. Prenez des mesures pour y remédier rapidement en cas de problème.
Tester et optimiser vos campagnes
- Analysez vos campagnes pour éliminer tout élément pouvant déclencher des filtres anti-spam, comme des mots-clés à risque, des caractères spéciaux excessifs ou des images mal intégrées.
- Testez différentes versions de vos emails (sujet, contenu, design) pour identifier les éléments qui suscitent le plus d’engagement et maximiser votre taux d’ouverture.
- Allez au-delà du simple ajout de noms dans l’objet ; personnalisez également le contenu en fonction des préférences ou de l’historique de vos destinataires.
Bien qu’ils ne soient pas plaisants à recevoir de prime abord, dites-vous qu’en réalité les codes erreurs SMTP sont de précieux alliés qui permettent de vous alerter en cas de problème avec une campagne d’emailing. D’où l’importance de savoir les interpréter et les gérer correctement.